Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 12:01




andré-noel
74000 annecy

andré-

Partager cet article
Repost0
23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 11:45

Robert Surcouf
corsaire français
Né à Saint Malo
Dépt d'Ille et Vilaine,
le 12 décembre 1773








Le dernier bateau de surcouf
" le renard de 1812 "



------------------------------------------------------------------------------
                            Le belem
                trois mats français de 1896



-----------------------------------------------------------------------------
LE USS CONSTITUTION
également connu sous le nom de
"
Old Ironsides "

Gréement : Frégate à 3 mats
Débuts : 1797
Longueur hors-tout : (hors-tout)
25,3 m (flottaison)
Déplacement : 2 200 tonnes en charge
Voilure : 3 968 m² sur 3 mats
Équipage : 55 hommes






Le Gorch Fock I
 trois-mâts barque 1933


Gréement : trois-mâts barque
Débuts : 1933
tout : 82.10 m

Longueur de coque :

73.70 m
Maître-bau : 12 m
Tirant d’eau : 5.20 m
Déplacement : 1545 tonnes
Voilure : 1797 m² ( 23 voiles)
Équipage : 51 marins
Capacité : 134 cadets
Motorisation : Skoda diesel (550 hp)
Chantier :

Blohm & Voss - Hambourg

Port d’attache : Stralsund - Allemagne Allemagne


















Le Iskra II, trois-mâts goélette 1928





Trois-mâts carré norvégien




Regina Maris, goélette à trois mâts.




Amerigo Vespucci 1931
Type :
Trois-mâts barque
Longueur hors tout : 101m
Largeur maxi : 15,5m
Chantier : Chantiers navals de castellammare di Stabia (Italie)
Port d'attache : La Spezia
Propriétaire : Marine militaire italienne
Pays : Italie

Commentaire :

Lancé en 1931 à Castellamare, cet imposant trois-mâts porte le nom du navigateur florentin à l'origine de la découverte de l'Amérique. Ce navire école, véritable musée flottant, navigue souvent en Méditérranée, pour l'instruction des élèves officiers de l'école navale italienne
Amerigo-Vespucci.jpg

Partager cet article
Repost0
23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 11:15

pas de  commentaire spécial !!!!

Partager cet article
Repost0
18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 13:26

parole du jour

bien que

" la générosité n est pas de donner beaucoup,

mais de donner au juste moment"

Jean De La Bruyère

 

------------------------------------------------------------------------------

------------------------------------------------------------------------------

pensée du jour

la richesse est comparable

à l'eau de la mer :

plus on en boit,

plus on en est avide.

 

 


Arthur SCHOPENHAUER
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 


 



 

le bonheur

est une fleur qu il ne faut pas cueillir

André Maurois

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 


 


 

" chaque homme doit inventer son chemin"

                        Jean Paul Sartre

--------------------------------------------------------------------------------------------------------


 


 


 IL est plus dangereux de tomber

en amour

que du haut d 'une falaise

"Paute"

--------------------------------------------------------------------------------------------------------


Les femmes seraient charmantes, si on pouvait tomber dans leurs bras sans tomber dans leurs mains.
AMBROSE BIERCE

--------------------------------------------------------------------------------------------------------

 
aimer ce n est pas se regarder l'un l'autre,

c est regarder ensemble dans la meme direction

 

 

ANTOINE DE SAINT EXUPERY

--------------------------------------------------------------------------------------------------------

Il n 'y a pas de problèmes
il n y a que des solutions.
L' esprit de l'homme invente ensuite le problème.
André gide
Partager cet article
Repost0
17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 16:26
Bien choisir son appareil photo numérique





Il existe trois types d'appareil photo numérique : compact, bridge et réflex.

Le compact possède un boîtier de petite taille. Des « ultra-compacts » existent, leur design est souvent plus réussi mais ils sont généralement moins performants. Prix : de 100 à 500 euros.

Le bridge se distingue du compact par son zoom très puissant, mais encombrant, intégré au boîtier.
Prix : de 250 à 700 euros.

Le réflex possède deux éléments distincts : le boîtier et l'objectif. Il est possible d'adapter de multiples objectifs aux boîtiers selon le sujet ou la distance de prise de vue. Cette modularité améliore nettement le rendu photographique. Prix : de 600 à 6000 euros pour un boîtier.

Avant tout achat, posez-vous une question essentielle : quel usage ferez vous de votre appareil ? C'est le critère de choix prioritaire.

Compact, bridge ou réflex : quel usage ?


Nomade : vacances, souvenirs, famille
Les critères de maniabilité, de portabilité et d'ergonomie fluide sont essentiels. Le compact, petit, se prête très bien au tourisme, au milieu d'une foule. Vous pourrez aisément le sortir de son étui puis le ranger. Les réglages minimaux requis par ce type d'appareil vous permettront de ne rien rater de vos vacances (niveau débutant). Limités en pixels il y a quelques années, les compacts sont aujourd'hui très compétitifs.

Semi-nomade : excursions, célébrations familiales
Le bridge, un peu plus volumineux, avec un rendu de meilleure qualité, convient bien aux célébrations familiales (mariage, baptême) ainsi qu'aux escapades d'un jour. Pensez que sur plusieurs jours, un appareil, même léger, finit par devenir encombrant. Il est assez simple d'utilisation (niveau intermédiaire)

« Sédentaire » : Photographie dédiée, composition
La motivation est celle d'un meilleur rendu esthétique ou artistique (paysages, sujets en mouvement). Le réflex se prête le mieux à ces conditions de prises de vue. Son utilisation est limitée dans le temps en raison de son manque de maniabilité. Un degré de maîtrise supérieur des fonctionnalités de l'appareil est requis (niveau expert).

Impression et agrandissement / visionnage écran ?
Si vous projetez de regarder vos photos sur un écran d'ordinateur, le compact et le bridge donnent des rendus tout à fait honnêtes. Optez plutôt pour le bridge si vous imprimez occasionnellement vos photos. Si vous portez un soin particulier à la qualité d'impression, un appareil réflex convient bien : meilleure profondeur de champ, absence de grain, possibilités d'agrandissement sans pixellisation.

Les critères techniques


Nombre de pixels. Critère souvent considéré comme décisif. Il l'est de moins en moins grâce aux progrès des appareils compacts dans ce domaine. Aspect important à l'impression en cas d'agrandissement d'une photo ou d'un détail.
Ecran et le viseur. L'écran à cristaux liquides a remplacé le viseur optique sur les appareils compacts. Par grand soleil, il est difficile de s'y fier pour cadrer ses photos (peu lisible). Si le cadrage vous semble important, préférez un « bridge ». Il est doté d'un mini écran plus lisible en cas de soleil (mais moins précis).
Objectif. Il doit posséder un zoom suffisant pour permettre des prises de vue réussies en toute situation. Pour les cadrages larges (photos de personnes, paysages), soyez attentif à la présence d'un grand angle ou d'un super-angle sur l'objectif.
Stabilisateur. Il corrige le tremblement des photos pour un rendu net. Présents sur une majorité d'appareils.
Stockage des images. 4 types de cartes existent. Vérifiez la compatibilité avec votre appareil. Capacités de stockage plus ou moins grande. Pour des prises de vue en rafale, vérifier la vitesse d'écriture de la carte.
Rapidité. Temps que l'appareil prend pour s'allumer et pour prendre la photo à partir du moment où l'on appuie sur le déclencheur. A vérifier à l'usage.
Assistance prise de vue. L'appareil calcule tout seul le type de sujet photographié (portrait, paysage) et règle la mise au point et l'exposition.

Critères graphiques


Le respect des couleurs, la sensibilité de l'appareil à la lumière (pour le fonctionnement de l'auto-focus), la puissance du flash sont des paramètres importants. Ces caractéristiques sont en général fournies sur la fiche d'évaluation de l'appareil. Il est difficile d'obtenir des performances optimales pour chaque paramètre. Choisir selon ses priorités d'utilisation.

Ordinateur et périphérique


Vérifiez la capacité du disque dur de votre ordinateur (stockage) pour vos photos. Les cartes graphiques les plus simples suffisent aujourd'hui au bon affichage des photos et vidéos. Pour de la retouche, certains logiciels très lourds, comme Photoshop, exige une bonne mémoire vive, au minimum 512 Mo.
Partager cet article
Repost0
16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 22:12

 

LE BONHEUR

 

Bonheur : définition du petit Larousse :

Etat de complète satisfaction, de plénitude. Heureux hasard, chance, joie, plaisir, trouver ce que l’on cherche.

 

Le bonheur n’arrive pas automatiquement, ce n’est pas une grâce qu’un sort heureux peut répandre sur nous et qu’un revers de fortune peut nous enlever ; il dépend de nous seuls. On ne devient pas heureux en une nuit, mais au prix d’un travail patient, poursuivi de jour en jour. Le bonheur se construit, ce qui exige de la peine et du temps. Pour devenir heureux, c’est soi-même qu’il faut savoir changer.

 

1- Vous avez dit Bonheur ?

Tout homme veut être heureux, mais pour parvenir à l’être, il faut commencer par savoir ce qu’est le bonheur (Jean-Jacques Rousseau). Le bonheur est le but de l’existence.

Les sociologues définissent le bonheur comme le degré selon lequel une personne évalue positivement la qualité de sa vie dans son ensemble. Tout dépend bien sûr, si aimer la vie se réfère à une satisfaction profonde ou se réduit à une simple appréciation de conditions extérieures dans lesquelles se déroule notre existence.

Pour certains, le bonheur ne serait qu’une impression ponctuelle, fugitive, dont l’intensité et la durée varient avec la disponibilité des biens qui le rendent possible. Un bonheur insaisissable entièrement voué à des circonstances dont le contrôle nous échappe.

Pour certains philosophes, le bonheur est le rayonnement de la joie sur l’existence entière, ou sur la part la plus vivante de son passé actif, de son présent actuel et de son avenir pensable.

Le bonheur est la joie qui naît de la vérité. Le bonheur est une manière d’être, un état acquis de plénitude sous-jacent à chaque instant de l’existence et qui perdure à travers les inévitables aléas la jalonnant. Cet état de bien être naît d’un esprit sain et serein, c’est aussi un état de sagesse affranchie des poisons mentaux et de connaissance, libre d’aveuglement sur la nature véritable des choses. Cet état de bien-être est lié à la compréhension de la manière dont fonctionne notre esprit et dépend de notre façon d’interpréter le monde, car s’il est difficile de changer ce dernier, il est en revanche possible de transformer la manière de le percevoir.

La recherche du bonheur ne consiste pas à voir « la vie en rose » ni à s’aveugler sur les souffrances et les imperfections du monde. Le bonheur n’est pas non plus un état d’exaltation que l’on doit perpétuer à tout prix, mais l’élimination de toxines mentales comme la haine et l’obsession qui empoisonnent littéralement l’esprit. Pour cela, il faut acquérir une meilleure connaissance de la façon dont fonctionne ce dernier et une perception plus juste de la réalité.

 

Que faut-il entendre par connaissance ?

La connaissance n’est pas la maîtrise d’une masse d’information et de savoirs, mais la compréhension de la nature véritable des choses. Habituellement, nous percevons le monde extérieur comme un ensemble d’entités autonomes auxquelles nous attribuons des caractéristiques qui, nous semble-t-il, leurs appartiennent en propre. Selon notre expérience de tous les jours, les choses nous apparaissent comme plaisantes ou déplaisantes en elles-mêmes et les gens comme bons ou mauvais. Le « Moi » qui les perçoit nous semble tout aussi réel et concret, cette méprise que le bouddhisme appelle ignorance, engendre de puissants réflexes d’attachement et d’aversion qui mènent généralement à la souffrance.

 

Que faut-il entendre par réalité ?

La réalité est la véritable nature des choses, non modifiée par les fabrications mentales que nous lui surimposons. Nous déchiffrons mal le monde et disons qu’il nous trompe ? Nous prenons pour permanent ce qui est éphémère et pour bonheur ce qui n’est que source de souffrance : la soif de richesse, de pouvoir, de renommée et de plaisirs obsédants. Le plaisir peut s’appuyer sur l’illusion, mais le bonheur repose sur la vérité.

Le bien-être est l’état de plénitude durable qui se manifeste quant on s’est libéré de l’aveuglement mental et des émotions conflictuelles. C’est aussi la sagesse qui permet de percevoir le monde tel qu’il est sans voiles, ni déformations. C’est enfin la joie de cheminer vers la liberté intérieure et la bonté aimante qui rayonne vers les autres.

 

2- Le bonheur est-il le but de notre existence ?

Il faut méditer sur ce qui procure le bonheur puisque, lui présent, nous avons tout, et lui absent, nous faisons tout pour l’avoir.

 

a) Qui désire souffrir ? Chaque jour de notre vie nous entreprenons d’innombrables activités pour vivre intensément, tisser des liens d’amitié et d’amour, explorer, découvrir, créer, construire, nous enrichir, protéger ceux qui nous sont chers et nous préserver de ceux qui nous nuisent. Nous consacrons notre temps et notre énergie à ces tâches avec l’idée d’en retirer une satisfaction, un mieux être pour nous ou pour d’autres.

Quelle que soit notre manière de le rechercher et qu’il s’appelle, joie de vivre ou devoir, passion ou contentement, le bonheur n’est-il pas le but de tous les buts ? Certains pensent qu’il faut parfois se sentir mal à l’aise, qu’il faut des journées nulles dans la vie pour mieux apprécier la richesse d’instants de félicité. Il paraît plus ingénieux, sinon sage d’utiliser la souffrance comme support de transformation pour s’ouvrir avec compassion à ceux qui souffrent comme nous, voire plus que nous. La souffrance fait mal, mais elle n’est pas un mal quand, ne pouvant l’éviter, on la met à profit pour apprendre et se transformer, tout en reconnaissant qu’elle n’est jamais un bien-être en soi.

 

b) Avoir tout pour être heureux ? Envisager le bonheur comme la matérialisation de tous nos désirs et passions et surtout le concevoir uniquement sur un mode égocentrique, c’est confondre l’aspiration légitime à la plénitude avec une utopie qui débouche inévitablement sur la frustration. Même si la satisfaction de tous nos penchants était réalisable, elle ne conduirait pas au bonheur, mais à la production de nouveaux désirs ou, tout autant à l’indifférence, au dégoût, voire à la dépression. En fait, en l’absence de paix intérieure et de sagesse, on n’a rien pour être heureux (les gens heureux n’ont pas besoin de se presser). Vivant dans l’alternance de l’espoir et du doute, de l’excitation et de l’ennui, du désir et de la lassitude, il est facile de dilapider sa vie, sans même s’en apercevoir, courant en tous sens pour n’arriver nulle part. Le bonheur est un état de réalisation intérieure, non l’exaucement de désirs illimités tournés vers l’extérieur. En engendrant un bonheur authentique, on ne fait que révéler ou réveiller un potentiel que l’on a toujours porté en soi.

 

c) Notre bonheur passe par celui des autres. Un bonheur pour soi tout seul serait-il possible, en négligeant celui des autres ? Un bonheur élaboré dans le royaume de l’égoïsme ne peut être que factice, éphémère et fragile. Il ne faut nullement négliger notre propre bonheur, notre aspiration au bonheur est aussi légitime que celle de n’import quel être et pour aimer les autres, il faut savoir s’aimer soi-même. S’aimer soi-même, c’est aimer vivre, il est essentiel de comprendre qu’en faisant le bonheur des autres, on fait le sien. Le but de l’existence est bien cette plénitude de tous les instants, accompagnée d’un amour pour chaque être et non cet amour individualiste que la société actuelle nous inculque en permanence. Le vrai bonheur procède d’une bonté essentielle qui souhaite, du fond du cœur, que chacun trouve un sens à son existence. C’est un amour toujours disponible, sans ostentation ni calcul, la simplicité immuable d’un cœur bon. Chercher le bonheur en dehors de nous, c’est comme attendre le soleil dans une grotte orientée au nord.

 

 

SOUFFRANCE ET MALHEUR

 

Il faut faire la différence entre souffrance et malheur. On subit la souffrance, mais on crée le malheur.

Les souffrances sont déclenchées par une multiplicité de causes sur lesquelles nous avons parfois quelque pouvoir, souvent aucun. Naître avec un handicap, tomber malade, perdre un être cher, être pris dans une guerre ou victime d’une catastrophe naturelle, échappent à notre volonté.

Tout autre est le malheur, c’est-à-dire la façon dont nous vivons ces souffrances. Le malheur peut être associé à des douleurs physiques et morales provoquées par des conditions extérieures, mais il n’est pas essentiellement lié à celles-ci. Dans la mesure où c’est l’esprit qui transforme la souffrance en malheur, il lui incombe d’en maîtriser la perception. L’esprit est malléable, rien en lui n’impose une souffrance irrémédiable. Un changement, même minime dans la manière de gérer nos pensées, de percevoir et d’interpréter le monde, peut considérablement transformer notre existence.

S’il y a moyen de se libérer de la souffrance, il convient d’utiliser chaque instant pour l’obtenir, seuls des idiots souhaitent souffrir plus. N’est-il pas triste d’ingérer sciemment du poison ? (Da Lai Lama).

 

1) Les modalités de la souffrance :

Le bouddhisme parle de la souffrance en formation qui est comparable à un fruit vert sur le point de mûrir. La souffrance du changement qui commence par une sensation de plaisir, d’euphorie et d’insouciance est souvent cachée. Elle est susceptible de survenir à chaque instant de la vie. Elle peut se transformer en augmentation de la douleur. Il faut distinguer trois types de souffrances : la souffrance visible, la souffrance cachée et la souffrance invisible. La souffrance invisible, la plus difficilement perceptible, trouve son origine au sein même de l’aveuglement de notre esprit et y demeure aussi longtemps que nous nous trouvons sous l’emprise de l’ignorance et de l’égocentrisme. L’égocentrisme ou plus précisément le sentiment maladif que l’on est le centre du monde est à l’origine de la plupart des pensées perturbatrices. Du désir obsessionnel à la haine, en passant par la jalousie, il attire la douleur.

 

2) Les causes de la souffrance :

La souffrance sera toujours présente en tant que phénomène global, chaque individu a la possibilité de s’en libérer. Partout où la vie s’épanouit dans l’univers, la souffrance est présente : maladie, vieillesse, mort, séparation d’avec ceux que l’on aime, union forcée avec ceux qui nous oppriment, privation de ce dont on a besoin, confrontation avec ce que l’on redoute. Sur le plan individuel, il est en effet possible d’éradiquer les causes de la souffrance. La raison en est simple : le malheur a des causes que l’on peut identifier et sur lesquelles on peut agir. C’est uniquement en se trompant sur la nature de ces causes que l’on en vient à douter de la possibilité d’une guérison.

La première erreur consiste à penser que le malheur est inévitable parce qu’il résulte d’une volonté divine ou de quelques principe immuable et que de ce fait, il échappe pour toujours à notre contrôle.

La deuxième erreur soutient gratuitement l’idée que le malheur n’a pas de cause identifiable, qu’il nous tombe dessus par hasard et ne dépend pas de nous.

La troisième erreur relève d’un fatalisme confus qui revient à penser que, quelles qu’en soient les causes, le même effet en résultera. Rien ne peut exister de façon autonome et invariable. Dû à des causes impermanentes, le malheur est lui aussi sujet au changement et peut être transformé. Il n’y a donc pas de malheur originel, ni de souffrance éternelle. Chacun a la faculté d’examiner les causes de la souffrance et de s’en libérer graduellement.

 

3) Lorsque la souffrance se traduit en mal-être.

Il est important de clarifier la différence entre le mal-être et les douleurs éphémères ; alors que le mal-être est un état profond d’insatisfaction qui perdure en dépit de circonstances extérieures favorables, il est possible de souffrir physiquement ou mentalement, de ressentir de la tristesse sans perdre le sentiment de plénitude; à l’inverse, le bien-être repose sur la paix intérieure et l’altruisme. L’essentiel est d’être disponible aux autres, sans pour autant sombrer dans le désespoir lorsque les évènements naturels de la vie et de la mort suivent leur cours. Rester douloureusement obsédé par une situation ou par le souvenir d’un défunt au point d’en être brisé des mois et des années n’est pas une preuve d’affection, mais un attachement qui n’est source d’aucun bien, ni pour les autres, ni pour soi-même. Si l’on arrive à admettre que la mort fait partie de la vie, la détresse cède peu à peu la place à la compréhension et à la paix. Une douleur physique ou morale peut être intense, sans pour autant détruire notre vision positive de l’existence.

Une fois que nous avons acquis une certaine paix intérieure, il est plus facile de préserver notre force d’âme ou de la retrouver rapidement, même si, extérieurement nous nous trouvons confrontés à des circonstances particulièrement difficiles. Aussi est-il essentiel d’acquérir une certaine paix intérieure, de sorte que, sans diminuer en aucune façon notre sensibilité, notre amour et notre altruisme, nous sachions nous relier aux profondeurs de notre être.

Il est commun en occident de considérer la souffrance comme une anomalie, une injustice ou un échec. En orient, celle-ci est moins dramatisée et on l’envisage avec davantage de courage et de tolérance. Aux yeux d’un occidental, beaucoup plus individualiste, tout ce qui perturbe, menace et finalement détruit l’individu est ressenti comme un drame absolu, car l’individu constitue un monde à lui seul. En orient, où prévaut une vision plus holistique du monde et où l’on accorde une plus grande importance aux relations entre tous les êtres et à la croyance en un continu de conscience qui reprend naissance, la mort n’est pas un anéantissement, mais un passage.

Une profonde souffrance peut nous ouvrir l’esprit et le cœur et nous ouvrir aux autres. La souffrance peut être un extraordinaire enseignement, à même de nous faire prendre conscience du caractère superficiel de nombres de nos préoccupations habituelles, du passage irréversible du temps, de notre propre fragilité et surtout de ce qui compte vraiment au plus profond de nous-mêmes. L’amour est le tissu de l’univers.

 

LE BONHEUR EST-IL POSSIBLE ?

 

1) Bonheur et plaisir : la grande confusion.

L’erreur la plus courante consiste à confondre plaisir et bonheur. Le plaisir n’est que l’ombre du bonheur, il est directement causé par des stimulis agréables d’ordre sensoriel, esthétique ou intellectuel. Sa nature est instable et la sensation qu’il inspire peut vite devenir neutre ou désagréable. Le plaisir s’épuise à mesure qu’on en jouit, comme une chandelle qui se consume. Il est presque toujours lié à une action et entraîne naturellement la lassitude par le simple fait de sa répétition. Le plaisir est une expérience individuelle, essentiellement centrée sur soi, raison pour laquelle il peut facilement être associé aux travers de l’égocentrisme et entrer en conflit avec le bien-être des autres. Le plaisir peut se conjuguer avec la méchanceté, la violence, l’orgueil, l’avidité et d’autres états mentaux incompatibles avec un bonheur véritable.

A l’inverse du plaisir, le bonheur naît de l’intérieur, s’il peut être influencé par les circonstances, il n’y est pas soumis. Il engendre un sentiment de plénitude qui, avec le temps, devient un trait fondamental de notre tempérament. Le bonheur n’est pas lié à l’action, c’est un « état d’être », un profond équilibre émotionnel issu d’une compréhension subtile du fonctionnement de l’esprit. Il a pour composante naturelle, l’altruisme qui rayonne vers l’extérieur au lieu d’être centré sur soi. Celui qui est en paix avec lui-même contribuera spontanément à la paix dans sa famille, son voisinage, par sa sérénité, l’homme heureux facilite le bien-être de la société dans laquelle il vit.

Il n’y a pas de relation directe entre plaisir et bonheur : le plaisir d’avoir une famille, une maison, d’être riche, en bonne santé, d’être en couple, d’avoir un travail ; tous ces plaisirs sont agréables, mais ils ne font pas, ils ne sont pas le bonheur. Le plaisir et le bonheur sont des sensations de nature et de niveau différents. « Ce ne sont pas les choses qui te lient, mais ton attachement aux choses ». Les plaisirs ne deviennent des obstacles que lorsqu’ils rompent l’équilibre de l’esprit et entraînent une obsession de jouissance ou une aversion pour ce qui les contrarie. Le plaisir, différent du bonheur par nature, n’en n’est donc pas l’ennemi, tout dépend de la manière dont il est vécu ; s’il entrave la liberté intérieure, il fait obstacle au bonheur. Une expérience sensorielle agréable, qu’elle soit visuelle, auditive, tactile, olfactive ou gustative, n’ira à l’encontre du bien-être que si elle est teintée d’attachement et engendre la soif et la dépendance.

S’il est vécu parfaitement dans l’instant présent, il ne déclenche aucun des mécanismes d’obsession, de sujétion, de fatigue et de désillusion qui accompagne d’habitude la fixation sur les plaisirs des sens. Le non attachement n’est pas un rejet, mais une liberté qui prévaut lorsqu’on cesse de s’accrocher aux causes même de la souffrance.

 

2) Le bonheur et la joie.

La différence entre la joie et le bonheur est plus subtile. L’état de bien-être rayonne sous forme de joie, une joie sereine, intérieure ne se manifeste pas forcément de façon exubérante, mais par une appréciation légère et lumineuse de la richesse du moment présent.

Il existe des joies malsaines bien loin de la sérénité du bonheur, comme celle de la vengeance, il existe aussi des bonheurs calmes, parfois très éloignés de l’excitation inhérente à la joie, on saute de joie, pas de bonheur. Le mot joie est vague, il est associé à des émotions aussi variées que les plaisirs des cinq sens, l’amusement (du léger sourire au rire aux larmes), le contentement, l’excitation (devant une nouveauté ou un défi), le soulagement (qui suit une émotion comme la peur, l’inquiétude), l’émerveillement (devant ce qui frappe d’étonnement et d’admiration), l’extase (qui nous transporte comme hors de nous-mêmes), l’exultation (d’avoir réussi une tâche difficile), la gratitude (l’appréciation d’un acte altruiste dont on est le bénéficiaire) et la jubilation malsaine (lorsqu’on se délecte de la souffrance d’autrui en se vengeant par exemple). Ces émotions qui possèdent chacune une composante de joie, amènent pour la plupart, un sourire sur le visage et se révèlent par une expression et un son de voix particuliers. Mais pour qu’elles participent au bonheur ou qu’elles y contribuent, elles doivent être libres de toute émotion négative. Que la colère ou la jalousie fassent irruption et la joie s’éteint soudainement. Que s’y insinuent l’attachement, l’égoïsme, l’orgueil, et elle s’étouffe lentement. Pour que la joie dure et mûrisse sereinement, pour qu’elle soit un épanouissement du cœur, il faut qu’elle soit associée aux autres composantes du bonheur véritable : la lucidité, la bonté, la cessation des caprices de l’ego.

 

3) Dissiper les illusions.

La plupart du temps, notre recherche instinctive et maladroite du bonheur se fonde davantage sur des leurres et des illusions que sur la réalité. Ne vaudrait-il pas mieux transformer notre esprit que de nous épuiser à modeler le monde à l’image de nos fantasmes ou à modifier artificiellement nos états de conscience. L’expérience montre qu’un entraînement prolongé et une attention vigilante permettent d’identifier et de gérer les émotions et les évènements mentaux à mesure qu’ils surviennent. Cet entraînement inclut l’accroissement d’émotions saines comme l’empathie, la compassion et l’amour altruiste. Il demande de cultiver la lucidité qui permettra de réduire l’écart entre le réel et les pensées que nous projetons sur lui. Changer notre interprétation du monde et notre façon de vivre les émotions momentanées, engendre une modification de nos humeurs qui ouvre sur une transformation durable de notre tempérament.

Exemple : si l’on observe les différentes sensations physiques ou mentales de plaisir et de souffrance, on constate que tout ce qui se déroule dans l’esprit a davantage de force. Si l’on est inquiet ou déprimé, on prête à peine attention au cadre extérieur le plus magnifique. A l’inverse, quand on se sent profondément heureux, on fait aisément face aux situations les plus difficiles.

 

4) La nature de l’esprit, le pouvoir des images.

La liberté extérieure que nous atteindrons dépend du degré de liberté intérieure que nous aurons acquis, si telle est la juste compréhension de la liberté, notre effort principal doit être consacré à accomplir un changement en nous-mêmes (Gandhi). Il nous est arrivé à tous, à tel ou tel moment de notre vie, de croiser des êtres qui respirent le bonheur, ce bonheur semble imprégner chacun de leurs gestes, chacune de leurs paroles avec une qualité et une amplitude qu’il est impossible de ne pas remarquer. Le bonheur est la forme et la signification d’ensemble d’une vie qui se considère réflexivement elle-même comme comblée et comme signifiante, et qui s’éprouve elle-même comme telle. Si le bonheur est bien une manière d’être, un état de connaissance et de liberté intérieure, il n’y a rien qui puisse fondamentalement empêcher sa réalisation. Le déni de la possibilité du bonheur semble être influencé par l’idée d’un « monde pourri », croyance largement répandue en occident, selon laquelle le monde et l’homme sont foncièrement mauvais. Ce type d’interprétation a conduit nombre d’intellectuels contemporains à conclure de manière aberrante que tout acte de générosité ou de bonté est attribuable à une pulsion négative. On sait également que le constant bombardement de mauvaises nouvelles dans les médias et la présentation de la violence comme ultime remède à tout conflit, encouragent ce que les sociologues anglo-saxons ont appelé le « syndrome du mauvais monde ». Ce syndrome du mauvais monde remet en cause la possibilité d’actualiser le bonheur. Penser que la nature humaine est essentiellement corrompue teinte de pessimisme notre vision de l’existence et nous fait douter du fondement même de la quête du bonheur.

 

5) Le fleuve des émotions.

Issu du verbe latin « emovere » qui signifie « mouvoir », le mot émotion recouvre tout sentiment qui fait se mouvoir l’esprit, que ce soit vers une pensée nocive, neutre ou positive. Si les passions sont les grands mouvements de l’esprit, les émotions en sont les acteurs. Durant toute notre vie, en traversant notre esprit comme un fleuve tumultueux, elles déterminent d’innombrables états de bonheur et de malheur. Certaines émotions nous épanouissent, d’autres nous flétrissent. L’amour dirigé vers le bien-être des autres, la compassion entièrement concernée par leurs souffrances, en pensées et en actes, sont des exemples d’émotions épanouissantes qui favorisent le rayonnement du bonheur. La soif d’un désir obsédant, l’avidité qui s’agrippe à l’objet de son attachement ainsi que la haine, sont des exemples d’émotions afflictives.

La manière la plus simple d’établir des distinctions entre nos émotions consiste à examiner leur motivation (l’attitude mentale et le but fixé) et leurs résultats. Selon le bouddhisme, si une émotion renforce notre paix intérieure et tend au bien d’autrui, elle est positive ou constructive ; si elle détruit notre sérénité, trouble profondément notre esprit et nuit aux autres, elle est négative ou perturbatrice. Quant aux conséquences, le seul critère est le bien ou la souffrance que nous engendrons par nos actes, nos paroles, nos pensées pour nous-mêmes comme pour les autres. « L’homme compatissant est bon, même en colère ; dénué de compassion, il tue avec le sourire ».

Ce qu’en dit la science : La psychologie occidentale n’évalue pas les émotions selon leur caractère bénéfique ou nuisible. Les psychologues qui envisagent les émotions du point de vue de l’évolution des espèces considèrent qu’elles se sont adaptées selon leur degré d’utilité pour notre survie en fonction de leur aptitude à gérer au mieux les évènements majeurs de la vie.

Par exemple : la jalousie peut-être considérée comme l’expression d’un instinct très ancien qui contribue à maintenir la cohésion d’un couple, dans la mesure où la personne jalouse veillera à écarter un rival, augmentant ainsi les chances de survie de sa progéniture.

Nous pouvons essayer d’avoir une approche différentielle entre les émotions positives et les émotions négatives.

Les émotions positives ouvrent l’esprit et élargissent la palette des pensées et des actions : la joie, le contentement, l’intérêt, l’amour… Les pensées positives engendrent des comportements flexibles, accueillants, créateurs et réceptifs. Le développement des pensées positives présente un avantage évolutif indiscutable dans la mesure où il nous aide à élargir notre univers intellectuel et affectif, à nous ouvrir à de nouvelles idées et de nouvelles expériences. Les émotions positives engendrent une spirale ascendante, elles constituent la force d’âme et influencent la façon de gérer l’adversité.

L’émotion négative n’implique pas nécessairement qu’elle soit associée à un sentiment déplaisant qui conduit au retrait ou au rejet comme dans le cas du dégoût. Au contraire, elle peut être liée à l’attirance, au désir avide et obsédant. L’adjectif « négatif » signifie simplement moins de bonheur, de lucidité, de liberté intérieure. Il qualifie toute émotion qui est source de tourments pour nous et notre entourage. Observons la haine, la jalousie, l’obsession à l’instant où elles naissent : il est indiscutable qu’elles provoquent en nous un profond malaise. Par ailleurs, les actes et les paroles qu’elles inspirent vont le plus souvent blesser les autres. Les émotions perturbatrices ont tendance à déformer notre perception de la réalité et nous empêchent de la voir telle qu’elle est. L’attachement idéalise son objet, la haine le diabolise.

Afin de neutraliser les émotions négatives, il est important de commencer par découvrir les antidotes qui correspondent à chaque émotion négative puis de les cultiver.

Puisque l’amour altruiste agit comme un antidote direct contre la haine, plus on le développe, plus le désir de nuire s’amenuisera pour finalement disparaître. Si nous cessons de projeter sur les êtres les exigences insatiables de nos attachements, nous serons en mesure de les aimer davantage et d’être réellement concerné par le bien-être véritable.

 

6) Bonheur et altruisme : le bonheur des humbles.

Le bonheur fait-il la bonté, ou la bonté le bonheur ? L’homme le plus heureux est celui qui n’a dans l’âme aucune trace de méchanceté (Platon).

Les gens sont beaucoup plus enclins à venir en aide à un proche ou à quelqu’un avec qui ils ont quelque chose en commun (ethnie, nationalité, religion, opinion) plutôt qu’à un inconnu avec lequel ils ne se sentent aucun lien particulier. Le sentiment d’appartenance influence la manifestation de l’altruisme, il est indispensable de prendre conscience que tous les êtres vivants ont autant que nous le désir d’éviter la souffrance et de connaître le bien-être. Il existe une corrélation indéniable entre l’altruisme et le bonheur ; les personnes les plus heureuses sont aussi les plus altruistes. Lorsqu’on est heureux, le sentiment de l’importance de soi diminue, on est plus ouvert aux autres. Ceux qui ont souffert de la dépression affirment que donner de l’amour aux autres et en recevoir est un important facteur de guérison.

Jean-Jacques Rousseau notait : « je sais et je sens que faire du bien est le plus vrai bonheur que le cœur humain puisse goûter ». Il faut différencier les faux altruistes, des vrais altruistes :

Les faux altruistes aident parce qu’ils ne supportent pas la détresse, qu’ils éprouvent devant la souffrance des autres et s’empressent de désamorcer leur propre tension émotionnelle. Ils aident aussi par crainte du jugement que l’on porte sur eux ou par le désir d’être loués, ou encore pour éviter le sentiment de culpabilité. S’ils n’ont pas d’autre choix que d’intervenir, ils secourent la personne en difficulté (pourvu que le prix à payer ne soit pas trop élevé), mais s’ils peuvent éviter d’être confronté au pénible spectacle de la souffrance ou s’esquiver sans que personne y trouve à redire, ils n’interviennent pas plus que les individus faiblement altruistes.

Les vrais altruistes : en revanche, aident même s’il leur aurait été facile de détourner le regard ou d’éviter d’intervenir sans que personne ne le sache. Comment savoir si une personne dite altruiste n’agit pas simplement pour ressentir le sentiment de fierté que lui procure l’accomplissement d’un geste bienveillant ? En vérifiant qu’elle sera tout aussi satisfaite si quelqu’un d’autre vient en aide. Pour un véritable altruiste, c’est le résultat qui compte, non la satisfaction personnelle d’avoir aidé. L’altruisme vrai apprend à considérer tous les êtres avec autant de proximité qu’un parent. Personne ne peut résister à l’amour, l’homme est intrinsèquement bon, il faut toujours voir le bon, le beau d’une personne, ne jamais détruire, toujours chercher la grandeur de l’homme sans distinction de religion, de caste, de pensée. La relation entre bonheur et bonté devient plus claire, la joie et la satisfaction sont étroitement liées à l’amour et à la tendresse. Le malheur lui, va de pair avec l’égoïsme et l’hostilité.

Le bonheur des humbles : une bouffée d’orgueil se dissipe comme une brume matinale chez celui qui sait rester humble. L’orgueil, exacerbation du moi, consiste à s’infatuer des quelques qualités que l’on a et à s’attribuer celles dont on est dépourvu. Il ferme la porte à tout progrès personnel, car pour apprendre, il faut d’abord penser que l’on ne sait pas. L’humilité est comme la coupe posée à même le sol, prête à recevoir la pluie des qualités. La notion d’humilité est trop souvent associée au mépris de soi, à un manque de confiance dans nos capacités, à la dépression devant notre impuissance, voire à un complexe d’infériorité ou à un sentiment d’indignité. C’est là sous estimer considérablement les bienfaits de l’humilité, car si la suffisance est l’apanage du sot, l’humilité est la vertu féconde de celui qui mesure tout ce qui lui reste à apprendre et l’étendue du chemin qu’il doit encore parcourir. L’humilité favorise la force de caractère, l’humble prend ces décisions selon ce qu’il estime être juste et s’y tient, sans s’inquiéter ni de son image, ni de l’opinion d’autrui.

 

7) La liberté, le désir, la jalousie, la haine.

 

1- la liberté. Etre libre, c’est être maître de soi-même. La liberté intérieure, c’est d’abord l’affranchissement de la dictature du « moi » et du « mien », de « l’être » asservi et de « l’avoir » envahissant, de cet ego qui entre en conflit avec ce qui lui déplaît et tente désespérément de s’approprier ce qu’il convoite. Savoir trouver l’essentiel et ne plus s’inquiéter de l’accessoire entraîne un profond sentiment de contentement sur lequel les fantaisies du « moi » n’ont aucune prise. « Celui qui éprouve un tel contentement, tient un trésor au creux de sa main ». Etre libre revient donc à s’émanciper de la contrainte des afflictions, qui dominent l’esprit et l’obscurcissent ; c’est prendre sa vie en mains au lieu de l’abandonner aux tendances forgées par l’habitude et à la confusion mentale. Prendre conscience que l’on n’est ni parfait, ni totalement heureux n’est pas une faiblesse, c’est un constat très sain qui n’a rien à voir avec le manque de confiance en soi, l’apitoiement sur son sort ou une vision pessimiste de la vie. Une telle prise de conscience conduit à une nouvelle appréciation des priorités de l’existence, à un sursaut d’énergie que l’on appelle renoncement, qui exprime un profond désir de liberté. Le renoncement ne consiste pas à se priver de ce qui nous procure joie et bonheur, mais à mettre un terme à ce qui nous cause d’innombrables et incessants tourments. C’est avoir le courage de s’affranchir de toute dépendance à l’égard des causes mêmes du mal-être, c’est décider de « sortir du trou », désir qui ne peut naître que de l’observation attentive de ce qui se passe en nous-mêmes, dans la vie de tous les jours il est facile de manquer d’honnêteté envers soi-même et de se leurrer parce qu’on ne veut pas se donner la peine d’analyser les causes de sa souffrance. Un bonheur authentique doit perdurer à travers les aléas de l’existence. Renoncer, c’est avoir l’audace et l’intelligence d’examiner ce que l’on considère habituellement comme des plaisirs et de vérifier s’ils apportent réellement un mieux être.

La liberté intérieure permet de savourer la simplicité limpide du moment présent, libre du passé et affranchi du futur. Se libérer de l’envahissement des souvenirs du passé ne signifie pas que l’on soit incapable de tirer des enseignements utiles des expériences vécues. S’affranchir de l’appréhension à l’égard du futur n’implique pas que l’on soit incapable d’abonder l’avenir avec lucidité, mais que l’on ne se laisse pas entraîner dans des tourments inutiles. Une telle liberté a une composante de clarté, de transparence et de joie que la prolifération habituelle des ruminations et des fantasmes interdit. Elle permet d’accepter les choses avec sérénité, sans pour autant tomber dans la passivité ou la faiblesse. C’est aussi une manière d’utiliser « toutes » les circonstances de la vie, favorables ou adverses, comme catalyseurs de transformation personnelle, d’éviter d’être distrait ou arrogant lorsque les circonstances sont favorables, puis déprimés quand elles se font contraires.

 

2- Le désir. Personne ne contestera qu’il soit naturel de désirer et que le désir joue un rôle moteur dans notre vie. Ne confondons pas ici, les aspirations profondes que le cours de notre existence engendre, avec le désir qui n’est qu’une soif, un tourment de l’esprit. Le désir peut nourrir notre existence comme il peut l’empoisonner. Il peut s’élargir, se libérer et s’approfondir pour devenir une aspiration, celle de faire de soi un meilleur être humain, d’œuvrer au bien des êtres. Il importe d’établir une distinction entre le désir qui est une force aveugle et l’aspiration qui est précédée d’une motivation et d’une attitude. Si cette motivation est vaste et altruiste, elle peut être la source des plus grandes qualités humaines. Quand elle est limitée et égocentrique, elle ne sert qu’à alimenter les préoccupations sans fin de la vie ordinaire.

Si naturel soit-il, le désir dégénère rapidement en « poison mental » dès qu’il devient soif impérative, obsession ou attachement incontrôlable. Il existe un niveau de désir fondamental comme celui de fonder une famille, d’être heureux avec le compagnon ou la compagne que l’on a choisie, d’exercer un métier que l’on aime. La réalisation de ce désir prend beaucoup de temps, et la qualité de la vie qu’il engendre dépend de nos aspirations profondes. Veut-on exercer une activité qui nourrit la joie de vivre ou simplement « faire de l’argent » ? Envisage-t-on une relation de couple sous l’angle de la possession ou de la réciprocité altruiste ?

La pensée d’une personne attirante donne naissance au désir, la pensée d’un danger provoque la peur, la pensée d’une perte engendre la tristesse, la pensée qu’une limite à être transgressée déclenche la colère. Lorsque l’on ressent une de ces émotions, il n’est pas très difficile de retracer l’enchaînement de pensées qui y a conduit. Selon Freud, c’est le contenu des pensées qui est déterminé par les émotions. Dès lors que les images mentales liées à un désir commencent à proliférer dans l’esprit, soit on l’assouvit, soit on le réprime.

Le désir obsédant qui accompagne souvent la passion amoureuse dégrade l’affection, la tendresse, la joie d’apprécier et de partager la vie d’autrui, ce type de désir ne veut que s’approprier et contrôler les êtres, les objets et les situations qu’il juge attirants.

 

3-La jalousie : Etrange sentiment que la jalousie. La jalousie n’a pas l’aspect attrayant du désir, elle ne se présente pas déguisée en justicier comme la colère, ne se pare d’aucun artifice comme l’orgueil, n’est même pas léthargique comme l’ignorance. Quelque soit l’angle sous lequel on l’examine, on ne trouve qu’un affreux et misérable personnage. Il y a plusieurs degrés de jalousie, une large palette de l’envie à la rage noire, aveugle et dévastatrice. L’envie bénigne, ordinaire, quotidienne qui se distille en pensées à demi conscientes et se répand en remarques désobligeantes. Une envie qui se traduit par une légère malveillance à l’égard d’un collègue qui réussit mieux, par des réflexions acerbes à l’égard d’une amie à qui semble tout sourire. A cette jalousie en demi-teint, s’oppose le ressassement obsessionnel qui éclate parfois en accès de fureur incontrôlable face à une infidélité. Dans tous les cas de figure, la jalousie procède d’une blessure du moi, elle est donc le fruit d’une illusion. Forme exacerbée de l’envie, elle mène rapidement à la hantise et à la haine. Ses conséquences qui vont parfois jusqu’au meurtre, s’avèrent aussi tragiques que la méprise dont elle est née. Il ne faut pas oublier qu’elle est fondamentalement une incapacité à se réjouir du bonheur d’autrui. De plus, la jalousie est absurde pour celui qui la ressent car il en est la seule victime.

Qu’en est-il de la jalousie née du sentiment d’injustice ou de trahison ? Cela crève le cœur d’être trompé par l’être auquel on est très attaché, mais le responsable de cette souffrance brûlante c’est encore l’amour de soi. La peur de l’abandon et le sentiment d’insécurité sont intimement liés au manque de liberté intérieure. Quand vous aimez quelqu'un, vous ne pouvez espérer qu’il fasse ce qui vous plait. Cela reviendrait à vous aimer vous-même.

4- La haine. La haine, c’est l’hiver du cœur (Victor Hugo). De tous les poisons mentaux, la haine est le plus néfaste, elle motive toutes les violences, tous les génocides, toutes les atteintes à la vie humaine. Sans haine, pas de meurtres, pas de guerre, pas de ces millénaires de souffrances qui sont notre histoire à tous. Les sociétés humaines donnent ainsi le droit à leurs membres de riposter de façon plus ou moins juste selon leur degré de civilisation. La mansuétude, le pardon et la compréhension des raisons de l’agresseur sont en général considérés comme des choix facultatifs. Il est rare que nous soyons capables de considérer un criminel comme la victime de sa propre haine. Il est encore plus difficile de comprendre que le désir de vengeance procède fondamentalement de cette même émotion qui a conduit l’agresseur à nous nuire. Tant que la haine de l’un engendre celle de l’autre, le cycle des représailles n’aura jamais de fin.

La colère, précurseur de la haine, obéit à la pulsion d’écarter quiconque fait obstacle à ce qu’exige le moi, sans considération pour le bien-être d’autrui. Elle se traduit par l’hostilité que l’on éprouve lorsque le « moi » est menacé et par le ressentiment quand il a été blessé, méprisé ou ignoré.

La haine amplifie les défauts de son objet et ignore ses qualités. L’esprit obsédé par l’animosité et le ressentiment s’enferme dans l’illusion et se persuade que son insatisfaction réside à l’extérieur de lui-même. Elle ne s’exprime pas uniquement par la colère, elle est liée à d’autres émotions et attitudes négatives : agressivité, ressentiment, mépris, rancune, intolérance, fanatisme, médisance et par dessus tout ignorance. Il est important de souligner que l’on peut éprouver une profonde aversion à l’égard de l’injustice, de la cruauté, de l’oppression, du fanatisme, des motivations et des actes nuisibles, sans pour autant succomber à la haine.

 

SOCIOLOGIE DU BONHEUR

 

Au cours du XXe Siècle, psychologie et psychiatrie se sont surtout occupées de décrire et de traiter les troubles psychologiques et les maladies mentales. Celle-ci ont été identifiées et expliquées avec précision et nombre d’entre elles peuvent maintenant être soignées. Mais dans le même temps, la science s’est peu interrogée sur la possibilité de passer d’une situation « normale » à un état de bien-être et de satisfaction accrus. Les sciences cognitives et la « psychologie positive » connaissent un essor considérable.

Naît-on avec des prédispositions variables au bonheur et au malheur ? Comment les conditions extérieures interagissent-elles avec l’expérience intérieure. Jusqu’à quel point est-il possible de modifier nos traits de caractère ? Quels sont les facteurs mentaux qui contribuent à cette transformation ? Des centaines de milliers de sujets ont été étudiés dans soixante-dix pays. Ruut Veenhoven (sociologue) a recensé et comparé pas moins de 2475 publications scientifiques sur le bonheur. Trois conclusions principales se dégagent de ses travaux :

Premièrement : nous avons une prédisposition génétique à être heureux ou malheureux ; 50% environ de la tendance au bonheur peuvent être attribués aux gènes.

Deuxièmement : les conditions extérieures et autres facteurs généraux (statut social, éducation, loisirs, richesse, sexe, âge, ethnie, etc.) ont une influence circonstancielle mais n’expliquent que 10 à 15% des variations dans la satisfaction de la vie.

Troisièmement : on peut influencer considérablement l’expérience du bonheur et du malheur par sa manière d’être et de penser, par la façon dont on perçoit les évènements de l’existence et dont on agit en conséquence.

Ces conclusions ont le mérite de dissiper une foule d’idées reçues et fausses à propos du bonheur.

 

1) L’hérédité du bonheur :

Naissons-nous prédisposés au bonheur ou au malheur ? L’héritage génétique prime-t-il sur les autres facteurs psychologiques, notamment sur ceux liés aux évènements de la petite enfance, à l’environnement, à l’éducation ? Des études ont été réalisées sur des vrais jumeaux séparés à la naissance. Ils ont le même génome mais sont élevés dans des conditions très différentes. Jusqu’à quel point vont-ils se ressembler psychologiquement ? Ces travaux ont révélé qu’en ce qui concerne la colère, la dépression, l’intelligence, la satisfaction de vie, l’alcoolisme, les névroses et bien d’autres facteurs, les vrais jumeaux élevés séparément ont plus de traits psychologiques communs que les faux jumeaux élevés ensemble. De même les enfants adoptés ressemblent beaucoup plus à leurs parents biologiques (qui ne les ont pas élevés) qu’à leurs parents adoptifs (avec qui ils ont grandi).

 

Selon des chercheurs, les évènements de la petite enfance n’ont qu’un effet mineur sur la personnalité adulte. D’autres chercheurs jugent cette vision des choses extrême et dogmatique. Des expériences ont montré que le degré d’amour et de tendresse que l’on reçoit dans la petite enfance influence profondément notre vision de l’existence. On sait que les enfants victimes d’abus sexuels ont deux fois plus de risques que les autres de souffrir de dépression une fois adolescents ou adultes ; et que nombre de criminels ont été privés d’amour et maltraités durant leur enfance.

 

2) Les conditions générales du bonheur :

De nombreuses recherches ont été consacrées au bonheur défini comme « qualité de vie ». Les questionnaires utilisés sont simples et posent aux individus des questions telles que : « Etes-vous heureux, très heureux, moyennement heureux, malheureux ou très malheureux ? » Les sujets doivent fournir des informations sur leur statut social et marital, leur revenu, leur santé, les évènements marquants de leur vie.

Les résultats montrent qu’une proportion plus importante de gens, se dit heureux dans les pays économiquement prospères, mais au-delà d’un certain seuil de richesse même si le revenu augmente, le niveau de satisfaction cesse de s’accroître. Le rapport éducation/bonheur et revenu/bonheur est nettement plus sensible dans les pays pauvres. Toutefois, les statistiques se sont heurtées au problème des « pauvres heureux » qui sont plus gais et insouciants que bien des riches stressés. Une étude effectuée parmi les pauvres de Calcutta ou dans les bidonvilles a révélé que, dans de nombreux domaines, vie familiale, amitié, moralité, nourriture et joie de vivre, leur degré de satisfaction est à peine inférieur à celui des étudiants d’université.

Les études de psychologie sociale montre que le sentiment de bonheur est plus élevé dans les pays qui garantissent à leurs habitants davantage de sécurité, d’autonomie et de liberté, ainsi que des facilités en matière d’éducation et d’accès à l’information.

Le bonheur augmente avec l’implication sociale et la participation à des organisations bénévoles, il est étroitement lié à la présence et à la qualité des relations privées.

 

3) Les traits personnels :

Il ne semble pas que le bonheur soit lié à l’intelligence, du moins telle qu’elle est mesurée par les tests de quotient intellectuel, ni au sexe ou à l’ethnie, pas plus qu’à la beauté physique. Toutefois, l’intelligence émotionnelle différencie de façon significative les gens heureux des malheureux. Cette notion est définie par la faculté de percevoir avec justesses les sentiments des autres et d’en tenir compte. C’est aussi la faculté d’identifier lucidement et rapidement nos propres émotions.

Le bonheur va de pair avec la capacité de s’affirmer, avec l’extraversion et l’empathie, les gens heureux sont en général ouverts au monde. Une personne extravertie est socialement plus apte à combattre les circonstances difficiles, tandis que celle qui est mal dans sa peau éprouve une anxiété accrue, laquelle se traduit, le plus souvent par des problèmes affectifs, familiaux et un échec total.

Les personnes pratiquant une religion sont plus heureuses et vivent plus longtemps. Selon les psychologues, c’est sans doute à cause d’une attitude plus ouverte et positive vis-à-vis de l’existence, d’une cohésion sociale renforcée et d’une entraide plus dynamique. La religion offre un cadre de pensée qui permet de vivre en ayant des réponses aux questions que l’on se pose, elle leur donne de l’espoir, le sentiment de participer à quelque chose de plus grand qu’eux qui les protège.

 

4) Optimisme, pessimisme :

L’optimisme. Un optimiste est une personne qui juge ses difficultés momentanées, contrôlables, et liées à une situation particulière. Il est confiant dans le fait qu’il est possible de réaliser ses aspirations et qu’avec patience, détermination et intelligence, il finira par y arriver. Pour un optimiste, perdre espoir n’a aucun sens, on peut toujours faire mieux, limiter les dégâts, trouver une solution de rechange, rebâtir ce qui a été détruit, considérer la situation actuelle comme un point de départ, utiliser chaque moment présent pour progresser, agir, apprécier.

L’optimiste ne renonce pas rapidement, fort de l’espoir qu’il va réussir. Il est intéressant de noter que lorsqu’une difficulté semble insurmontable, les optimistes réagissent de façon plus constructive et créatrice, ils acceptent les faits avec réalisme, savent rapidement considérer l’adversité sous un aspect positif, en tirer un enseignement et envisager une solution de rechange. Du fait qu’il a envisagé ou essayé avec diligence toutes les voies possibles, même s’il échoue momentanément, l’optimiste est libre de regret ou de sentiment de culpabilité, il sait prendre du recul et reste prêt à envisager une nouvelle solution, sans porter le fardeau des échecs précédents. De ce fait, il conserve sa sérénité.

Le pessimisme. Le pessimiste est une personne qui pense que se problèmes vont durer, qu’ils compromettent tout ce qu’il entreprend, il présume que la situation est sans issue, il anticipe constamment le désastre et devient une victime chronique de l’anxiété et du doute. Morose, irritable et angoissé, il n’a ni confiance dans le monde, ni en lui-même et s’attend constamment à être brimé, abandonné et ignoré. Dans la vie de tous les jours, le pessimiste est aussi celui qui commence par adopter une attitude de refus, même lorsqu’elle n’est nullement appropriée. Il est éminemment soupçonneux et accorde rarement le bénéfice du doute.

Le pessimiste a tendance à reculer devant la difficulté, à sombrer dans la résignation ou à se tourner vers des distractions temporaires qui ne résoudront pas ses problèmes. Il fait preuve de peu de détermination car il doute de tout et de tous, voit l’échec dans chaque entreprise, le malintentionné, l’égoïste et le profiteur dans chaque personne, il voit une menace dans chaque nouveauté.

Devant une difficulté qui semble insurmontable, les pessimistes vont plutôt se détourner du problème ou adopter des stratégies de fuite : recourir au sommeil, à l’isolement, à la boulimie, à l’usage de drogues ou d’alcool qui diminuent la prise de conscience de leurs problèmes. Au lieu de les affronter avec détermination, ils préfèreront ruminer leurs malheurs et se nourrir de fantasme. Ils ont du mal à tirer les leçons du passé. L’ultime pessimisme revient par penser que la vie dans son ensemble ne vaut pas la peine d’être vécue.

 

Pour terminer sur une note optimiste, voici un texte de Saint Augustin :

« Aime et fais ce que tu veux »

 

Ce court précepte t’est donné une fois pour toutes :

Aime et fais ce que tu veux

Si tu te tais, tais-toi par amour

Si tu parles, parle par amour

Si tu corriges, corrige par amour

Si tu pardonnes, pardonne par amour.

Aie au fond du cœur, la racine de l’amour, de cette racine, rien ne peut sortir de mauvais.

 

 

 

Le bonheur c’est….

Le bonheur c’est…. :

  • de s’avoir s’émerveiller peu importe son âge

  • de rire de bon cœur en agréable compagnie

  • de savoir dire je t’aime

  • de se planifier des moments de tendresse

  • de savoir relever des défis, même si cela fait peur

  • d’avoir assez de grandeur d’âme pour pardonner

  • de profiter de ses moments de solitude pour enfin faire des choses pour soi seulement

  • de regarder un bon film et de laisser libre cours à ses sentiments

  • de regarder ce que j’ai accompli et non ce qu’il me reste à faire

  • d’être maître de soi et non des autres

  • de posséder l’humour nécessaire pour surmonter les difficultés de la vie

  • de reconnaître que le négatif existe, mais de décider de ne pas lui ouvrir la porte.

Quand tu as le bonheur dans ta vie,

N’oublie pas de le cultiver

Pour qu’il reste longtemps.

 

Le secret du bonheur

Vous valez ce que vaut votre cœur, Toute l’histoire de l’humanité est l’histoire du besoin d’aimer et d’être aimé.

Quel que soit l’usage qu’en font les humains, le cœur (symbole de l’amitié et de l’amour) a aussi ses normes, son éthique. Faire place au cœur dans la construction harmonieuse de votre personnalité n’a rien à voir avec la sensiblerie ni même la sentimentalité. Le cœur, c’est l’ouverture de tout être à l’existence des autres, la capacité de les deviner, de les comprendre.

Une telle sensibilité, vraie et profonde, rend vulnérable. C’est pourquoi certains sont tentés de s’en défaire en se durcissant.

Aimer, est donc essentiellement se donner aux autres. Loin d’être une inclinaison instinctive, l’amour est une décision consciente de la volonté d’aller vers les autres. Pour pouvoir aimer en vérité, il faut se détacher de bien des choses et surtout de soi, donner gratuitement, aimer jusqu’au bout. Cette dépossession de soi (œuvre de longue haleine) est épuisante et exaltante. Elle est source d’équilibre. Elle est le secret du bonheur.

Partager cet article
Repost0